Le président français avait déjà insisté plusieurs fois sur ce point: la France ne doit plus jouer le rôle de gendarme en Afrique.
Souhaitant rompre avec son prédécesseur Nicolas Sarkozy, vivement contesté sur les dossiers ivoiriens, tunisiens et libyens, François Hollande avait voulu se démarquer, lors de la campagne présidentielle puis du sommet de la francophonie à Kinshasa notamment.
Toutefois, à la faveur des récents évènement en République centrafricaine, en Somalie et surtout au Mali, l’armée française s’est illustrée en intervenant militairement sur le territoire africain. Des actes qui sont en désaccord avec la posture idéologique défendue si longtemps par le président français.
Comme pour se prémunir d’éventuelles critiques, ce dernier a déclaré, à l’issue du conseil de défense restreint qui s’est tenu à l’Elysée le 12 janvier, que l’intervention militaire français au Mali consistait « à préparer le déploiement d’une force d’intervention africaine pour permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale« .
Il a insisté sur la nécessité de rester dans le cadre des Nations Unies et de ne pas l’outrepasser. « Je rappelle que la France dans cette opération ne poursuit aucun intérêt autre que la sauvegarde d’un pays ami« .
N’en demeure pas moins que l’intervention déclenchée au Mali le 10 janvier constitue un véritable tour de force de la France sur le terrain africain.
Comme pour la Centrafrique, au sujet de laquelle il avait déclaré que « si nous sommes présents, ce n’est pas pour protéger un ‘régime, c’est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d’un pays« , François Hollande s’est vu dans l’obligation de justifier l’interventionnisme français à sa manière.
Jusqu’à quand?
Déclaration de François Hollande le 12 janvier, à l’issue d’un conseil de défense restreint.